Le Sucre, poison moderne

Le sucre, élément incontournable de notre alimentation, il se trouve partout, et pourtant c’est un de nos pire ennemis!!!

Le sucre est avant tout une source de carburant pour notre organisme, nos muscles et notre cerveau en ont besoin, mais comment se fait-il qu’il engendre donc autant de maladies: caries, prise de poids, diabète….

Il faut distinguer deux types de sucres : les sucres lents, et les sucres rapides. Cette distinction se fait sur la capacité de notre organisme à assimiler ces sucres.

• Les sucres lents sont assimilés lentement, comme leur nom l’indique, et peuvent nous aider à soutenir une activité musculaire durable, ou une grosse journée de travail.
• A l’inverse les sucres rapides sont assimilés très vite, il s’agit surtout du sucre blanc, c’est avant tout du sucre raffiné, c’est à dire extrait de manière industrielle de la canne à sucre ou de la betterave, pour obtenir le sucre le plus pur, le plus concentré, mais le revers de la médaille c’est qu’il ne contient plus de nutriments.

Comment le sucre est régulé par notre organisme:

S’il n’y a pas assez de sucre, c’est l’hypoglycémie. Notre organisme va alors se servir de nos réserves, grâce au pancréas qui produit alors du glucagon, qui libère le sucre en réserve et régule alors la glycémie.

S’il y a trop de sucre c’est l’hyperglycémie, le pancréas, libère l’insuline qui va alors faire diminuer le taux de sucre sanguin, il est converti en glycogène pour être stocké sous forme de graisses.

Mais alors d’ou vient le soucis, il y a des sucres lents, des sucres rapides, et des systèmes de régulation de notre organisme qui semblent très bien gérer la situation?

Il semblerait tout simplement que notre consommation en sucre soit trop importante, elle est en fait démesurée par rapport à nos besoins.

Pour l’OMS il faudrait que notre apport en sucre ne dépasse pas 10% de la ration énergétique totale, adulte comme enfant, soit environs 50 grammes par jour. Et il serait encore meilleur de réduire à 5% des apports journaliers soit 25 grammes par jour, ce qui représenterait 9 Kg/ an.

Pour le CEDUS (organisation interprofessionnelle du sucre ) nous serions entre 22 et 25 Kg/ an par personnes, pour d’autres sources nous serions plutôt vers 40 Kg, en France, aujourd’hui.

Aux Etats-Unis ce chiffre monterait vers 70-80 KG.

En fait dans la nature, il n’y a presque pas de sucres, l’arbre qui produirait du beghin-say n’existe pas!!!

Il y a du miel, qui est un sucre complexe, un sucre lent, et qui apporte beaucoup de minéraux et micro-nutriments, de plus il possède des propriétés pour stimuler le système immunitaire.

Il y a bien sur le sucre issus des fruits, là aussi, pas seulement des sucres rapides, mais des sucres lents, s’ils sont consommés à même le fruit, et seront donc associés à des vitamines. Sous forme de jus c’est different, il y a beaucoup moins de vitamines, et sans la pulpe, ca en fait plus des sucres rapides qui tombent malheureusement dans la catégorie à réguler.

Il n’y a donc que très peu de sucres, et notre organisme donc depuis des milliers d’années, peut en réguler 8-10 Kg/an / personnes. Nous sommes donc en très grande surconsommation.

Mais d’ou vient cette surconsommation, car nous ne mettons pas tous du sucre partout dans notre alimentation, beaucoup de mes patients me disent faire même attention, et pourtant après quelques questions, nous mettons à jour des sources de sucre rapides, qui avancent masquées.

Voici une vidéo, faite par le Dr Servan Shreiberg, connu pour ses livres issus de ses recherches sur le cancer :

Pour faire simple l’industrie du sucre a complètement envahi notre alimentation par l’intermédiaire des produits transformés.

Il y a du sucre dans 80% des produits de supermarchés!!! Pas étonnant alors que nous le retrouvions partout dans notre assiette. Et j’ajouterais que des aliments qui étaient bons pour notre santé il y a peu, en sont devenus néfastes. Je pense ici au pain et aux pâtes. Pourquoi, car les farines qui servaient à leur conception n’étaient pas aussi raffinées qu’aujourd’hui et contenaient encore des sucres lents, des micro-nutriments et des minéraux.

Aujourd’hui par soucis de productivité, de coût de productions, de gain de temps, de facilité d’utilisation, ….. ces farines ne contiennent plus que des sucres rapides, plus aucun micro nutriment, et plus aucun minéraux. Elles ne fournissent plus rien à notre organisme que de l’énergie pure, car le sucre est la plus formidable énergie à disposition, mais un vrai paradoxe dans une société de plus en plus sédentarisée, voire un vrai problème.

Quelques chiffres:

• 41% des hommes en surpoids, 15,8% obèses
• 25,3% des femmes en surpoids, 15,6 obèses
• 17% des enfants obèses

Et finalement avec le sucre, qu’il soit partout, qu’il soit très néfaste à notre santé, n’est pas le pire, non, le plus grave c’est son pouvoir addictif, nous sommes complètement accro.

La dépendance au sucre est plus forte que celle à la cocaïne, ou même l’héroïne. Voici une vidéo d’une recherche réalisée à Bordeaux, au CNRS.

Le match se solde par un score sans appel: sucre 1- 0 cocaïne.

Une autre vidéo cette fois-ci avec Mr Pellegrin Bernard, qui a écrit un livre, l’enquête: le sucre cette autre poudre, qui dénonce les pratiques de cette l’industrie qui nous empoisonne. Livre bien sur que je recommande.

Maintenant que nous sommes des populations d’adultes avertis, chargeons nous de protéger nos enfants, car se sont des cibles privilégiées de cette industrie, les habitudes acquises très tôt sont d’autant plus difficiles à réguler. Pour nos enfants, les enjeux sont dramatiquement importants: troubles de la santé ( maladies inflammatoires, surpoids, obésité, ….), troubles du sommeil, troubles de l’attention, hyperactivité, …..

Pour Céline ALVAREZ: Les chercheurs affirment aujourd’hui que la menace du sucre est telle sur notre santé qu’elle justifierait la mise en place de mesures comparables à celles prises contre le tabac et l’alcool. ( Lien vers son Facebook)

Pour aller plus loin:

Cet article sera amené à évoluer, au fur et à mesure de mes rencontres avec de nouveaux éléments et nouvelles lectures.

Alain Conesa